témoignages testimonies
BEN WASSER, artiste-peintre néerlandais, réside en alternance à Ooijpolder, près de Nimègue, ville historique des Pays-Bas, et en France, à Azy, village du Berry, entre Sancerre et Bourges.
Ses thèmes favoris sont la ruralité, les architectures typiques et les grandes espaces évidés entre terre et ciel, terre et reflets d’eau, paysages-fleuves-polders, ou champs de blé-colza-tournesols, douces rigueurs rythmées harmonieusement de bâtisses anciennes.
Ses huiles traitées subtillement dans les tons froids et baignées d’une clarté et luminosité nordiques confèrent á ses tableaux une atmosphère particulière, non ostentatoire, empreinte d’une sorte de sérénité monastique, l’ensemble offrant au regard une épure dépouillée et magistralement aboutie.
G. COLAS, Galerie du Phare, Bourges
BEN WASSER, Dutch artist resides alternatively in the Ooijpolder near Nijmegen, historical city in the Netherlands, and in France in Azy, village of the Berry between Sancerre and Bourges.
His favorite themes are the countryside, the tipical farmstructures and the vast emptiness between earth and sky, earth and glint on water, landscapes-rivers-polders, or vast weatfields-rapeseed-sunflowers, gentle firmness in rhythmic harmony with ancient buildings.
His oilpaintings subtly treated in modest tones and immersed in brightness and nordic luminosity give to his pictures a particular atmosphere, restrained, marked with a kind of monastic serenity, the entire presenting to the sight a bold image, masterly elabotated.
Ben Wasser expose ses tableaux si sensibles et si sobres à la fois, où il nous donne à voir notre région du Berry à travers son regard. Il va à l’essentiel des formes et des couleurs, et les lumières des paysages peints racontent notre campagne comme Cézanne racontait la campagne d’Aix-en-Provence avec sa Mont St Victoire. Ces bâtiments agricoles paraissent perdus entre le ciel et les terres en friche ou cultivées toujours colorées et souvent lumineuses. Les chemins mènent à l' horizon.
Ses tableaux nous mènent à la poésie des couleurs et des formes de cette campagne traversée souvent sans la voir. Il nous guide vers plus d’humilité dans notre condition humaine. Nous lui sommes reconnaissants pour son regard, son travail tenace et ses tableaux tellement forts qu’ ils nous émeuvent jusqu’au fond de notre coeur.
Hélène Grise, collectioneur d’art
Ben Wasser exhibits his paintings both sensitive and sober in which he shows us our county of the Berry through his view. He is looking for the essence of form and color and the luminousity of the painted landscapes represents our countryside so as Cézanne represented the countryside of Aix-en-Provence with his Mont St Victoire. These farmbildings seem lost between the sky and the waste lying or cultivated lands, always coloured and often luminous. The roads lead to the horizon.
His paintings take us into the poetry of colours and forms of these countryside often gone through without seeing it. He guides us towards more humility in our human condition. We are gratefull for his view, his persistent work and his paintings that strong, so that they touch us deep within our heart.
Le paysage comme source d'inspiration
The landscape as a source of inspiration
Ben Wasser peint ses paysages de préférence in situ pour capter directement le caractère particulière de l’endroit. L’origine de cette prédilection n’est pas loin. Déjà comme petit gosse de huit ans il se posait à coté de son oncle qui était en train de peindre un paysage et il se mettait à faire du même vue un dessein coloré avec ses crayons à couleur. Tout bien mis sur son bloc: maison de caractère et la petite église au second plan et au premier un coin d’un champ d’orge fauché avec encore de vraies bottes de blé érigées bien droit l’une contre l’autre.
Son attachement à peindre des paysages pourrait provenir aussi d’une toute autre source. Pendant la dernière année de la guerre il cherchait toujours de pouvoir échapper à la terreur des bombes et des avions de chasse qui semblait se précipiter hurlants et faisants feu du haut du ciel en bas sur sa petite tête. Ainsi, à la campagne à côté de la ville il pouvait respirer librement et reprendre en tout tranquillité la maîtrise de soi et la perception de la terre autour de lui. Peindre pour lui, c’est peut-être faire revivre cette profonde sérénité.
Plus tard pendant ses études de lettres à l’université de Nimègue (ville historique depuis les romains, Charlemagne, le Saint-Empire et la fameuse Paix de Nimègue en 1678, très favorable à la France; ville de naissance des frères Van Limburg, peintres-enlumineurs du Très Riches Heures du Duc de Berry) il a repris la peinture par établir un Cercle Pictural pour étudiants avec des étudiants-amateurs d’art. C’est là qu’il a appris le métier par un artiste-peintre de renommé national, membre de la Ligue Nouvelles Images.
A cette même époque il a connu des étudiants français engagés comme lui au mouvement de la paix et en participant à l’équipe d’animation du Centre d’Accueil Pax Christi à Vézelay il a connu la France, sa richesse en monuments historiques, particulièrement de l’art roman et bien-sûr la beauté et la variation de ses paysages.
Ensuite il est toujours resté fidèle à la peinture et à la France à coté de ses autres occupations comme professeur de literature, ses publications sur l’histoire d’art et de literature et le travail pour le syndicât de l’enseignement sécondaire comme redacteur de l’hebdomadaire et responsable pour les relations internationales.
C’était en 1979 à une ballade à la trace de George Sand qu’il a parcourru le Berry et se trouvait picturalement attiré par la Champagne berichonne en particulier, il décidait d’y trouver un pied-à-terre pour pouvoir profiter de cette nouvelle source d’inspiration pendant les belles saisons.
A partir de 1988 il s’est doué uniquement à la peinture en Hollande et en France et à ses publications, dont quatre livres sur l’histoire du pèlerinage (influence indéniable de Vézelay).
Ben Wasser prefers to paint his landscapes ‘in situ’ to trap the atmosphere of the place more directly. The origin of this preference is not far away. Already as a eight year old little boy he set himself next to his uncle busy with painting a landscape and he began with drawing a sketch of the same vue with his coloured pencils. All well positioned: his uncle’s schoolmasters lodge, the little parish-church put in the background and in the forground part of a mowed wheatflield with yet real wheat-bussles set well-upright together.
His attachment to landscape-painting may also to be due to a totaly different source. During the last year of the war he was looking always for an escape from the terror of bombers and the fighters diving screamingly from the air down on his anxious little head. Thus, on the coutryside not far from the town he was able to breathe freely and in all peace of mind take back controll of the world around him. May be painting is for him putting into life this feeling of relaxation and profound serenity.
Later on during his studies of literature at Nijmegen University he established together with other students-amateurs of art a painters club. There he acquierd the skill from a painter of national renown, member of the Ligue Nouvelle Images.
About the same time he met french students engaged so as himself in an international movement for peace and mutual understanding. Participating as such in a team running an visitorscentre in Vézelay at the side of the famous romanesc cathedral he got to know France with its rich inheritance and of course the beauty and variation of the landscape.